Les biais cognitifs peuvent affecter notre capacité à percevoir, raisonner, décider. Explorons ici le biais de persévérance d’une décision.
Étudiant de 22 ans, Justin a généralement du mal à se lever le matin. Il a d’ailleurs choisi en grande partie ses cours en fonction des horaires, de façon à ne jamais commencer avant 10h du matin. Pourtant ce vendredi, Justin va se lever à 5h30 pour participer à une enquête. Ce n’est pas un mauvais coup de ses amis, c’est lui-même qui s’est inscrit. Et alors que la nuit tombe sur son jeudi soir, il se demande avec angoisse ce qui lui a pris…
Et vous, vous est-il déjà arrivé de regretter une décision ? De vous étonner même de l’avoir prise, en ayant l’impression peut-être de vous être fait un peu “rouler” tant elle est contraire à vos intérêts ? Vous avez peut-être été victime du biais de persévérance d’une décision, comme Justin.
L’effet de persévérance d’une décision consiste, comme son nom l’indique, à poursuivre dans la voie sur laquelle on s’est déjà engagé, même si celle-ci ne nous convient plus.
Le cas de Justin sert à illustrer une expérience menée dans les années 1970.
On demande à des étudiants de se porter volontaires pour une expérience moyennant une faible rémunération. On sépare les étudiants en deux groupes.
Cet effet est bien connu des commerciaux qui s’en servent fréquemment comme technique de vente. Libre à chacun cependant de choisir s’il souhaite ou non exploiter la faiblesse de son prochain de cette façon-là.
Un petit exercice de symétrisation peut alors se révéler utile. On peut se dire : “Si j’étais à la place du client,…”
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