Dans la nuit du 31 au 1er, rien de spécial ne semble avoir changé : notre environnement quotidien, aussi bien à la maison qu’au bureau, est resté le même. À part un chiffre, qu’y a-t-il de nouveau dans cette année qui commence ? Et en quoi ce changement nous concerne-t-il ?
Le passage d’une année à une autre est marqué par un rite comme les humains aiment en créer. Ce rite, par définition socialement construit, n’en est pas moins basé sur un réel changement que nous avons plus ou moins perçu ces douze derniers mois :
Socialement : ce rite, appuyé sur un rythme planétaire pas forcément conscient mais bien réel, a une fonction structurante. La fête de la nouvelle année répond à un besoin fondamentalement humain de temporalité régulée, de cycles. Comme tous les rites, celui du passage à la nouvelle année marque un rythme commun qui contribue à faire tenir ensemble la société. En fait, on célèbre le changement, mais un changement régulier et en ayant pour but de conserver la société : on fête l’impermanence pour mieux la transcender ?
Existentiellement : ce rythme, profondément ancré, donne un élan sur lequel on peut s’appuyer pour « faire le point ». C’est pourquoi à l’aube des nouvelles années, nous aimons parler de bilans et de résolutions. Ceci n’est pas anecdotique et peut se transformer en un authentique exercice philosophique !
Profitez de cette impulsion pour relire l’année passée, prendre de la distance, discerner ce qui compte réellement pour vous, faire le tri, décider de consolider certains projets, de tourner des pages, de concrétiser une nouvelle idée.
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Bonne année 2018 !
#PhiloDeBureau