Auparavant on parlait de s’engager dans l’associatif, dans l’armĂ©e… Aujourd’hui on parle de s’engager dans l’entreprise. Mais de quel engagement parle-t-on au juste ?
Ce terme, devenu un incontournable des ressources humaines, est concomitant Ă plusieurs faits :
Une hypothèse est séduisante : on brandit l’engagement parce que justement, il n’y en a pas ! La théorie de l’engagement du salarié serait l’arbre qui cache la forêt du désengagement massif effectif dans les entreprises.
L’« engagement » qui rimait avec « militant », semble avoir pris un sens bien pacifiĂ© puisque « s’engager » se rapprocherait plus simplement d’« ĂŞtre motivĂ© ».
Il reste cependant un point commun de la dĂ©finition qui est le fait d’être capable de “donner”, voire de “se donner”, et il faut entendre par lĂ : ĂŞtre capable d’aller au-delĂ du contrat s’il le faut, en donnant du temps, en prenant l’initiative, en Ă©tant fidèle, en Ă©tant loyal.
Aujourd’hui comme hier, on va au-delà d’un contrat, on entre dans la sphère de gratuité si d’autres valeurs sont présentes : l’utilité sociale, le climat éthique au travail, des relations humaines saines. Il s’agit d’une contrepartie immatérielle. Si les collaborateurs ont été maltraités, trompés, infantilisés, il y a évidemment peu de chance que l’engagement soit au rendez-vous.
Aujourd’hui comme hier, les salariĂ©s peuvent s’engager, donner plus Ă certains moments, s’ils sont motivĂ©s par un vĂ©cu Ă©thique de leur travail.
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